Primavera Soundz & Too much ads 1/4

Ok, certains se foutront de ma gueule, mais en arrivant au Primavera Sound (enfin, plus à Barcelone en soi) j'ai découvert que la San Miguel est en fait une bière et que le Primavera San Miguel (donc) est un festival avec une affiche de malade, mais également une grosse bonne campane de pub.

Malins les cocos, avec les 30 degrés de chaleur, foutre des images de bières glacées partout, c'est un bon moyen de se faire de la thune, plein de thune, des wagons de thunes, jusqu'à l'écoeurement.

Bref, croyez-le ou non, je n'ai jamais vraiment foutu les pieds dans un vrai festival, c'est à dire un festival avec vraiment beaucoup de monde (plus de 40 000 personnes le vendredi soir, théoriquement).

Alors voilà, avec nos gentilles gueules d'amours, on se pointe au festival le jeudi soir, non blasés d'avoir raté ces connards d'Echo & the Bunnymen qui te rejouaient Crocodiles et Heaven Up There (deux des albums qui ont bercé ma tendre adolescence qui n'est pas si éloignée) -et groupe à qui je prête énormément de talent dans le genre de la new-wave de triste- le mercredi soir, soit pile au moment où on a réussi à atterrir...

Bref, nos gentilles gueules d'anges, après avoir fait le plein de sandwiches à base de graisse frite et d'eau va faire la queue comme d'autres centaines de connards. File interminable, on entend déjà quelques groupes de loin, le temps de récupérer nos bracelets en tissus classe... comment ça, en plastique? Pour les 3 jours, ça va tenir? Et que quoi??? Qu'est-ce que c'est que cette carte moisie avec un QR Code? Ma carte de quoi? de paiement?

ah bon! alors qu'on vous explique, apparemment, le San Miguel a du embaucher un cabinet de consulting en chiasse massive. Sans vraiment demander l'avis des festivaliers, le système de paiement se fait d'une façon bien laide : recharger une carte personnelle en blé puis se pointer à un stand commander et se faire retirer de la carte un montant en argent.
Alors bien vénères d'être obligés d'utiliser ça, on se pointe au premier stand pour demander si le paiement cash est possible, et combien coûte une bière?
Première nouvelle, les mecs exploités gratos contre un pass n'en savent strictement quedalle. En apparence, il faut vraiment recharger sa carte pour pouvoir boire, manger, acheter des disques, prouver que tu n'es pas un sale connard de resquilleur.

On nous explique que si on perd la carte, on l'a dans le cul et que si on te la vole, c'est 10 € pour en racheter une sinon tu ne peux pas re-rentrer dans le festival, et que bien évidemment, tout ton blé ne te seras jamais rendu. Mais il te faut au préalablement porter plainte (alors là, passez moi l'expression trve lvlz, mais je me vois mal porter plainte en catalan pour une vieille carte plastique... bref)
En revanche, bienheureux que tu es, tu pourras aller online t'enregistrer et faire assimiler à ton nom, ton numéro de carte (qu'ils te donnent à l'entrée contre un billet nominatif;  SOIT DIT EN PASSANT)...

Une fois fait tout cela, enjoy une re-queue de 30 minutes pour recharger en cash ou en visa ta carte de festival.




Quelques remarques :
Tout d'abord, vous êtes des putes!
- Et oui, je pèse mes mots, car ce genre de vente forcée est proprement ahurissante et ne réduit aucunement les attentes car on fait la queue pour recharger sa carte, on fait la queue pour commander et on refait la queue pour chercher les boissons... 3 au lieu d'une seule, soit presque 30 minutes à chaque fois pour 2 bières.

- RE-putes, car en fin de compte, ce système de merde n'a été effectif que 4 heures peut-être. Toutes les machines tombant en rade les unes après les autres, les bars ont été contraints de revenir à l'argent réel, celui qui te permet de savoir combien tu dépenses vraiment.

- Re-re putes car le site internet où le rechargement de cartes devait se faire était offline pendant presque toute la durée du festival (QUELLE SURPRIIISE), impossible de se loguer pour assimiler carte et nom (et je reprécise qu'à l'entrée, les billets sont NOMINATIFS, soit à l'endroit où sont délivrées les cartes...) et que le paiement par paypal multiplie encore et toujours les intermédiaires...

- RE-RE-RE-GROSSES PUTES : cet enregistrement était le seul moyen de récupérer le blé non consommé sur cette carte plastique à la fin du festival...

Les firmes n'en n'ont rien à branler des gens, Primavera 1, fans de musique, 0...
(Il est néanmoins très probable que ce système fleurisse partout)

Mais bon, faisant fi de tout cela, il est temps de vous présenter l'endroit.
Le Primavera c'est plusieurs scènes qui jouent en même temps (ou pas toujours) plus ou moins éloignées.
Nous sommes allés vraiment voir des groupes sur les scènes Pitchfork, ATP, Ray-Ban (+RBunplugged), Llevant, San Miguel. Les autres (Jäggermeister/Vice + Adidas) n'ont éveillé notre curiosité que quelques minutes pour attendre en chillax la venue d'autres groupes dans des scènes plus importantes.
Il faut savoir que pour rejoindre la scène Llevant depuis la Pitchfork, il faut à peu près 20 minutes de marche.

Vous aurez noté au passage, la cruelle publicité concédée aux noms des scènes? Le problème avec le San Miguel, c'est qu'il faut faire abstraction de la pub la pub la pub, omniprésente et chiasse à l'extrême, parce qu'à un moment, moi, ça me gave.

Enfin, c'était au bord de la mer donc coolitos ++ avec de gros doutes quant à la possibilité d'une évacuation d'urgence me souffle Gabrielle (dont la paranoïa aigüe est tout à fait à propos!).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire