Primavera Soundz & Too much Ads 3/4

Jour 2 : ne pas commettre les mêmes erreurs, ne pas voguer d'une scène à l'autre au risque de rater la moitié des concerts. On commence par vouloir acheter une bière avec notre carte, cette fois-ci c'est une bouteille entière qu'on a fait rentrer sans difficultés, doublée de 2 sandwiches par personne...
Attente (longue) pour accéder à de quoi nous rafraichir la gorge.
Ce deuxième jour commence gentiment par James Blake. j'aime bien son album, ce mec est jeune et chante aux dires de certains de mes potes, comme une putain de casserole. Alors on va vérifier. Malheureusement pour nous, la scène est blindée à l'extrême. il est très difficile de se faufiler en bas pour espérer voir quelque chose. Pire! la scène San Miguel est orientée vers la scène Pitchfork. Le son est tellement fort et la résonance si élevée qu'il est difficile d'entendre quelque chose de crédible. Alors on se casse au bout de 10 minutes, à peine dégoutés pour traverser tout le festival et aller voir The National.

Ca ne m'a jamais rendu hyper heureux, ça ne fait pas partie de mes groupes favoris, mais force est de constater que le public était très conquis de les voir live. Des groupes de potes se tenaient les bras et chantaient à tue-tête. Emotion pour beaucoup de gens, le chanteur maladroit dont le jeu de scène consiste à tourner le dos au public et battre de la main sur sa cuisse en rythme est touchant et se paye même un featuring de Sufjan Stevens sur "Affraid of Everyone" (bon, Sufjan faisait plus lalalalala qu'autre chose, mais bref). Le concert est surprenant car une véritable osmose se passe entre le groupe et le public.

Puis on file voir Belle & Sebastian. C'est un groupe que j'aime bien, que je trouve très inégal, et parfois surestimé, il n'empêche que certains titres sont très bons. Très fatigués, le concert se passe assis, tout le temps, à boire nos cocktails maison et rigolant des vannes faites par le chanteur. Pourtant, c'est loin d'être bandant, et Gabrielle prise d'une putain d'envie de pisser jusqu'à la mort court aux toilettes et fait la queue peut-être 20 minutes en se tordant de douleur.
La fin de B&S se passe alors que l'on n'est plus devant, alors on trace voir Shellac. Le groupe insupportable est visiblement très content d'être là. Pas de caprices, le public est -comme c'était très prévisible- une espèce de Moshpit brutal. Préférant regarder tout cela d'en haut, la prestation est bien, très bien même, mais Pulp va commencer et le côté gay qui sommeille en chacun de nous nous oblige à délaisser la musique directement revendicative et brutale au profit de la Britpop des plus attendues.

Et attendue, c'était le cas. Live devant un public composé de milliards d'Anglais ayant fait le déplacement spécialement depuis leur île pour voir Jarvis Cocker (sa nouvelle barbe et sa danse de mante religieuse) qui joue à la perfection de sa personne les tubes les plus connus. Une sélection qui fait probablement jouir la moitié du public, et limite chialer de plaisir les fans qui sont venus EN MASSE. Car le concert est long et bon. Au début mêlé à la foule condensée, on finit par s'écarter quelque peu et regarder de loin, le temps de digérer nos cocktails incisifs sur l'estomac. Common People est joué devant un public hystérique. J'ai voulu le filmer avec l'appareil photo de Gabrielle (le mien ayant rendu l'âme quelques jours auparavant, grrr), mais j'ai appris en regardant la vidéo tout à l'heure qu'il était dépourvu de micro... fail.

Le concert est très chouette et le public aux anges, je ne cesserai de le répéter. Ce n'est pas ma tasse de thé mais je suis ravi de voir qu'un concert vaut le coup. Quelque peu emmerdé par des marchands ambulants qui nous poussent avec leurs pompes à bières gigantesques, on termine quand même de voir les amoureux de Jarvis souiller le sol de bonheur!

Puis longue pause méritée, on boit encore quelques trucs, histoire de terminer notre pauvre réserve de 20€ sur la carte du festival, puis on décide d'aller voir Simian Mobile Disco dont la prestation live est très bien. On ne sait pas si on a buggé ou si le festival s'est trompé mais on avait écrit 4h alors que visiblement, c'est sur la fin qu'on arrive (puisque le groupe termine à 4h15). Anyway. Des titres du très bon album précédent (1000 horses can't be wrong) sont joués, malgré la terrible chanson avec Beth Ditto (qui n'avait pas fait le déplacement je vous rassure). Etait-ce un vrai live? C'est une grande question. Car ils ont pleins de machines, et accompagnés d'ordinateurs. Alors à part quelques effets, je me demande toujours ce qu'ils ont vraiment joué. Qu'importe ils étaient assez amusants, sans plus. je les avais déjà vu quelques années auparavant pour un DJ Set, en live, c'est toujours pas mal, même si j'ai préféré le nouveau live de Digitalism le mois précédent à Berlin (concurrents directs), je ne leur jetterai pas la pierre. Leur nouvel album sacrément techno transe a le mérite de relancer un peu le bousin lorsque le duo patine dans la choucroute!

Bref, dernière bière de la soirée et puis on attend Carte Blanche. Duo formé par Riton et DJ Medhi. Esthétique lol de rigueur car lorsqu'ils apparaissent sur scène. C'est grosso modo la blague que va reprendre tout le monde : un noir en blanc (bon arabe, mais pour le facho qui risque de me lire, ça ne fera pas de grande différence), puis un blanc en noir. Deux danseuses, une noire qui porte du blanc et vous l'aurez deviné, une blanche qui porte du noir.
On n'est pas loin des clichés, mais c'est hyper détendu et Carte Blanche nous fait la totale 90's avec des tubes de dance réactualisés, un live tellement rigolo et tellement efficace qu'on danse à fond transpirés et trempés par la petite pluie. On adore et je ne peux que vous recommander d'aller les voir, ne serait-ce que que pour les chorégraphies des danseuses dignes de Gala -LOL-.

Puis, retour à l'auberge, encore plus tard où on constate qu'à 6h30 le jour se lève à peine!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire