Battant, battus à mort

Battant, ça a été une longue et belle histoire d’amour pour moi. La sortie de No Head il y a presque deux ans avait été une révélation surprenante. L’album nerveux, qui, faisant feu de tout bois en assumant ses origines électroniques et pop minimaliste, mené par la charismatique et très jolie Chloé qui scandait nerveusement ses chants grâce à une voix à mi-chemin entre Nico et Siouxsie était bien. Oui, No Head était vraiment bien, presque parfait.

Seulement, il arrive toujours un moment où un groupe se casse un peu la gueule, voire se rétame complètement par terre. Tout dépend de quand et comment. Alors plutôt que de sortir une phrase vide de sens à la Manœuvre-rock-critic-ticket-restau et faire un n-ième et inutile parallèle entre 1955 et aujourd’hui (ce qui n’offre à mes yeux qu’un intérêt digne d’un sudoku force 4 fait aux chiottes). Je vais me contenter de décrire objectivement ce que j’ai vu.

Comment être une femme moderne

Hier j'ai fait une blanquette.

Je suis une meuf sympa, c'était l'anniversaire d'un ami et j'ai proposé (de mon plein gré) de m'atteler aux fourneaux.
Sans arrière pensée, j'aime cuisiner, j'aime faire à manger à mes amis, j'aime voir leurs petits yeux s'éclairer quand mes plats viennent caresser leurs papilles gustatives, et j'aime les voir tous rassemblés autour de moi, j'aime recevoir leurs compliments.

Un jour, quand j'aurais sauté le pas et entamé mon analyse, je réaliserai sans doute que la bouffe est un moyen de me faire aimer des autres et qu'il est louche que je sois une mère pour mes amis, mais pour l'instant laissez-moi encore me bercer d'illusions dans mon innocence ignorante.

Bref, revenons-en à ces fourneaux...

Arabes, juifs, nazis et saucisson

Il y a quelque temps, je me suis retrouvé dans une situation très énervante sur le coup ; amusante deux heures après, paradoxale rétrospectivement.

Le pitch me permet d'avouer que lors d'interactions sociales, je ne suis pas aussi bouffon et sûr de moi que l'image que je me plaît à renvoyer.

Bref, par A+B, je me suis retrouvé avec 15 personnes chez moi dont un Chilien, Victor -appelons le Victor pour les besoins de la production-. Bref, Victor s'est senti obligé de lancer un débat houleux et surréaliste sur les immigrés. J'ai naïvement pensé qu'il allait nous faire part de ses péripéties à s'insérer dans dans la campagne Française, vu qu'il n'a pas vraiment l'air du coin, mais non, l'univers dans lequel il travaille étant assez fédérateur et bon vivant, cela lui permet d'être à l'aise, dans son élément, bien trop à l'aise visiblement. Cela m'a fait une fois de remarquer une fois de plus la furieuse propension des gens à rester bloqués sur leurs idées, c'est un fait connu de tous, mais quand on le voit in situ, ça devient vraiment flippant. D'une indécrottable idéologie préformatée, ces discussions souvent houleuses, sont à coup sûr très casses-couilles.

Dans ces moments-là je ne parle pas ou très peu, étant relativement en désaccord avec ceux lançant le débat, qu'ils soient de gauche ou de droite. Le malaise social présent dans la vie de chacun prend le dessus et les préjugés font surface à vitesse supersonique.

J'ai remarqué que ce malaise souvent fondé sur une mauvaise expérience, suffit amplement à créer toute une pensée marécageuse composée à la fois de trouille, de bêtise et d'étroitesse d'esprit. J'ai, en revanche la délicatesse (ou couardise, appelez ça comme vous le souhaitez) de ne pas souligner les remarques puantes et gênantes.

Jusqu'à ce soir-là.

La putain de signalisation sur le net.

Le poke c'est de la merde, tout le monde le sait depuis un moment. Excepté quelques irréductibles amateurs du coupé/décalé et qui se la jouent goleri en ayant un super délire clamé haut et fort de 2nd degré récurrent chez n'importe quel mec transgénérationnel de 15 à 35 ans et qui a vécu ailleurs que dans un sous-marin nucléaire soviétique depuis plus de 6 ans, plus personne ne le pratique.

Ouais, le 2nd degré ;

Le kitsch.

Toutes ces aspirations faussement popu et qui puent l'ennui sont des bagages essentiels à n'importe quel comportement de branlette sociabilisante, exercice dans lequel il convient d'être fun coupé/décalé.

On observe actuellement un grand mouvement mongoloïde que je vais appeler grosso modo "l'amour à la hâte". A défaut de le faire dans une chatte (pardon lectrice/lecteur, c'est pour la forme). C'est la conceptualisation de la merde sentimentale dont chacun est pétri, englué jusqu'au cou et contre laquelle nul ne peut lutter, même avec un missile stinger.

Premières neiges

Après le flot de bile déversé par mon co-auteur aigri adoré, un post un peu personnel et un peu mélancolique.
Bonne lecture, ensuite on ira caresser quelques petits chatons, et puis on pourra de nouveau en toute tranquillité rire aux dépends de notre prochain (vivement!!)


Premières neiges sur Paris.
Des flocons tombent et la neige ne fond pas, tout devient blanc, paysage familier : je voyage dans le temps.
On retrouve comme un flash-back les hivers passés. Le froid, les odeurs, les lumières, mes talons claquent sur le sol gelé tandis que je fais attention à ne pas glisser.

Il y a un an, j'étais au même endroit dans cette petite rue du 11ème arrondissement. Il y avait comme aujourd'hui les premières neiges sur les scooters, les mêmes épaules voutées des gens sur les marches qui fument une cigarette, les mêmes rires, les mêmes verres de vin blanc.
C'était mon premier pot de départ de mon premier travail salarié.

Pourquoi j'ai fini par haïr les métalleux

Je vous préviens, ce billet n'a pas vocation à faire sourire, il n'a pas vocation à traiter avec tendresse les métalleux. Ce billet va chier du sang noir, de la merde et de la haine.

J'ai fini, de mauvaises expériences en mauvaises expériences, par haïr les métalleux. Non pas pour des raisons d'esthétique foireuse qui louche sévèrement sur le mauvais goût faisandé, non pas pour la musique, ni même pour l'inculture crasse du milieu et son étroitesse intellectuelle. Non non non, les raisons sont autres ; toutes autres.

Précisons à ce titre que l'objet de ce billet n'a rien d'un conflit intestinal ou d'une guerre de clocher entre death/grind/sludge/doom/black/heavy/etc. Rien à voir non plus avec une guerre idéologique entre goth et metal, hip-hop et metal... Rien non plus d'une confrontation entre indie et métaleux. La baston entre les deux n'a même plus lieu d'être étant donné que des groupes à lunettes carrées (et musique chiante) ont réussi à populariser le concept qu'assumer son côté métaleux est quelque chose de non risible et qui rajoute forcément une putain de crédibilité...

Non, la raison est complexe et n'est pas le résultat d'une étude sociologique. C'est simplement une constation personnelle, mon ressenti. Je me dois de préciser -enfin- qu'au départ, je souhaitais parler de tout ça avec humour, de façon détachée et overcool, mais à force de relecture et réécriture, l'envie m'est passée comme quand tu as envie de faire caca sans le pouvoir car ce n'est pas le moment et que donc tu serres très fort pour que ça remonte momentanément (oublie pas de fermer la bouche du coup).

Pour des raisons obscures de mon passé, je me suis souvent retrouvé à côtoyer ces personnes. Alors certes, il faut bien se garder de généraliser de façon absolutiste ce qu'est un métaleux. Tout le monde sait très bien que c'est un univers nébuleux dont j'excluerai volontairement les passionnés extrémistes de musique (mais qui de facto sont plus que métaleux), les jeunes de 12 à 21 ans (qui par leur côté immature et délicieusement adolescent sont trop influençables) et enfin les trve, les norvégiens coprophages et hémophages, extrémistes de la pensée.

Il reste donc deux catégories simples.