Primavera Sounds & Too Much Ads 4/4

Troisième et dernier jour. Le programme est un petit peu plus simple car à défaut de voir Blondes et leur géniale electro psyché (qui en fait, jouera hyper tard le dimanche pendant la nuit et comme je travaille il m'était difficile de prendre aussi un lundi, ça fait qu'on va les louper, mais ça fait partie des groupes que je voulais absolument voir avec Suuns et Factory Floor, mais bref, je ne vais rien dire à part que ça ne sert à rien de les annoncer comme partie intégrante du festival alors qu'en fait ils n'en font pas partie vraiment, bref, je suis désolé de cette courte appartée), on va se taper des groupes pas forcément folichons.

Donc on commence par Warpaint, au soleil, assis de loin pendant un super concert. Je suis plus fan de l'EP que de l'album, mais il est tout de même hyper bien. Sur scène, c'est pareil. Malheureusement nazes, on profite en buvant une n-ième binouze et en kiffant les mélodies POPAMERESUCREES de leur INDIEPOPAMERESUCREE. Warpaint a été un sacré prétendant au meilleur album de 2010!

Bref, le concert se termine, et on file voir tune-yards au Pitchfork. Et c'est re-re-relong trajet de 20 minutes entre les deux scènes. Avant de se rendre compte qu'on n'entend rien ; pollués par Fleet Foxes qui joue, une fois de plus bien trop fort sur la scène San Miguel (!!!). Déception pas si grave car je m'y attendais Tune-Yards c'est tellement à chier qu'on préfère rire sur les mauvaises vocalises de la chanteuse! Alors on va s'asseoir très loin dans la pelouse pour regarder d'un oeil distrait Fleet Foxes et chier sur le look des festivaliers et leur incessante volonté d'avoir l'air outrageusement cool. Lunettes Ray-Ban en masses et faux air destroy, bref. Puis on descend pour Neubauten car Gabrielle voulait les voir, pas moi. Mais comme je suis un mec sympa, je l'ai accompagnée et puis finalement, c'était bien car ils ont rejoué des trucs de la période Haus der Lüge et pas des nouveautés dont personne n'a rien à branler. On rigole sur les fans qui arborent tous le même t-shirt et sur la gueule de Blixa Bargeld qui a sacrément une trogne de poivrot, mais pas autant que son bassiste!

Apparté importante : il est astucieux de vouloir avoir l'air cool et fan d'un groupe en portant un t-shirt de lui.
Ceci est possible dans deux cas : si ton t-shirt date de l'âge d'or du groupe et que tu étais en âge de pouvoir l'écouter soit pour les jeunes, 8 ou 12 ans avant leur naissance (pour Neubauten, des années 80, ce qui veut dire que si tu étais fan à cette époque, tu es soit mort d'une quelconque maladie, soit d'une OD de crack) soit tu portes un t-shirt d'un side-project de black metal d'un des membres. Hors ces deux-cas là il est exclu de vouloir porter un t-shirt d'un groupe à son concert, surtout quand il est acheté 20 minutes avant à 42 € au stand et qu'il porte encore les pliures du carton d'emballage!

Bref, à force de goleri sur les gens, notamment le mec portant le t-shirt le plus improbable du festival (soit LA MISE A JOUR DU FANSITE NON OFFICIEL DE NEUBAUTEN -SI, SI, CA EXISTE) on est quand même bien heureux d'avoir pécho des boules quiès car les perceuses à donf sur des poutres en métal, ça fait chier les gens et ça me fait rigoler. Neubauten, c'est un peu comme Salem, sans les artifices!

On kiffe, on boit, on finit notre vodka puis on va faire pipi (cette fois-ci c'est ma faute !). Nous avons la bonne surprise de constater que tout le festival commence à sentir le purin!

Puis on monte voir Matthew Dear car le concert touche à sa fin, en notant quelques zones qui avaient l'air bien chillax (expression empruntée) mais où des mecs pissent à la chaîne, too bad.
Matthew Dear live, je me dois de préciser. Kézaco? et bien on ne sauras pas vraiment car c'était putain d'a chier. Désolé pour la violence dont j'écris ça ! J'adorais son autre projet Audion, j'adorais Asa Breed, mais là en live, ça manquait de tout. D'énergie, d'utilité même à la musique. Très mauvais et mégalo, Matthew n'arrive pas à nous plaire, tant pis, on termine par voir PJ Harvey, voulant mater quelque chose qui peut-être nous plairait.

Gabrielle, sacrément optimiste espérait que Nick Cave soit resté pour faire le featuring de la mort, moi je n'y croyait pas trop. Tout d'abord parce qu'après l'avoir vu de manière désastreuse à Paris/Olympia février où elle nous avait joué avec une une trop grande théâtralité un set déjà calibré pour les festivals estivaux, j'avais très peur de la redite. Et guess what? J'avais raison. Au milieu de la moitié d'un public en manque total d'objectivité, PJ ne se foule pas trop la rate. Certes, elle est plus belle qu'avant, mais son album Let England Shake, assez moyen en soi et en live, est désespérant d'ennui. Différence notable par rapport à Paris, sa robe est blanche. Ok.
C'est tout.

Blasé de tout ça, on abandonne et préférant zapper Kode 9 car jouant à 04h30, on n'avait pas la foi de se taper les Swans ni autre, donc retour tranquillement à l'hôtel, puis Gabrielle, curieuse de voir à quoi ressemble le Razzmatazz me motive à y faire un petit tour. Barcelone a gagné une coupe quelconque ce soir-là, les jeunes en liesse se saoûlent la gueule et puis on termine notre périple dans un club gigantesque, véritable machine à fric, après avoir filé au préalable nos bracelets du festival à des gens qui ressemblaient à des pickpockets, pour qu'eux aussi puissent profiter de la soirée...

Primavera Soundz & Too much Ads 3/4

Jour 2 : ne pas commettre les mêmes erreurs, ne pas voguer d'une scène à l'autre au risque de rater la moitié des concerts. On commence par vouloir acheter une bière avec notre carte, cette fois-ci c'est une bouteille entière qu'on a fait rentrer sans difficultés, doublée de 2 sandwiches par personne...
Attente (longue) pour accéder à de quoi nous rafraichir la gorge.
Ce deuxième jour commence gentiment par James Blake. j'aime bien son album, ce mec est jeune et chante aux dires de certains de mes potes, comme une putain de casserole. Alors on va vérifier. Malheureusement pour nous, la scène est blindée à l'extrême. il est très difficile de se faufiler en bas pour espérer voir quelque chose. Pire! la scène San Miguel est orientée vers la scène Pitchfork. Le son est tellement fort et la résonance si élevée qu'il est difficile d'entendre quelque chose de crédible. Alors on se casse au bout de 10 minutes, à peine dégoutés pour traverser tout le festival et aller voir The National.

Ca ne m'a jamais rendu hyper heureux, ça ne fait pas partie de mes groupes favoris, mais force est de constater que le public était très conquis de les voir live. Des groupes de potes se tenaient les bras et chantaient à tue-tête. Emotion pour beaucoup de gens, le chanteur maladroit dont le jeu de scène consiste à tourner le dos au public et battre de la main sur sa cuisse en rythme est touchant et se paye même un featuring de Sufjan Stevens sur "Affraid of Everyone" (bon, Sufjan faisait plus lalalalala qu'autre chose, mais bref). Le concert est surprenant car une véritable osmose se passe entre le groupe et le public.

Puis on file voir Belle & Sebastian. C'est un groupe que j'aime bien, que je trouve très inégal, et parfois surestimé, il n'empêche que certains titres sont très bons. Très fatigués, le concert se passe assis, tout le temps, à boire nos cocktails maison et rigolant des vannes faites par le chanteur. Pourtant, c'est loin d'être bandant, et Gabrielle prise d'une putain d'envie de pisser jusqu'à la mort court aux toilettes et fait la queue peut-être 20 minutes en se tordant de douleur.
La fin de B&S se passe alors que l'on n'est plus devant, alors on trace voir Shellac. Le groupe insupportable est visiblement très content d'être là. Pas de caprices, le public est -comme c'était très prévisible- une espèce de Moshpit brutal. Préférant regarder tout cela d'en haut, la prestation est bien, très bien même, mais Pulp va commencer et le côté gay qui sommeille en chacun de nous nous oblige à délaisser la musique directement revendicative et brutale au profit de la Britpop des plus attendues.

Et attendue, c'était le cas. Live devant un public composé de milliards d'Anglais ayant fait le déplacement spécialement depuis leur île pour voir Jarvis Cocker (sa nouvelle barbe et sa danse de mante religieuse) qui joue à la perfection de sa personne les tubes les plus connus. Une sélection qui fait probablement jouir la moitié du public, et limite chialer de plaisir les fans qui sont venus EN MASSE. Car le concert est long et bon. Au début mêlé à la foule condensée, on finit par s'écarter quelque peu et regarder de loin, le temps de digérer nos cocktails incisifs sur l'estomac. Common People est joué devant un public hystérique. J'ai voulu le filmer avec l'appareil photo de Gabrielle (le mien ayant rendu l'âme quelques jours auparavant, grrr), mais j'ai appris en regardant la vidéo tout à l'heure qu'il était dépourvu de micro... fail.

Le concert est très chouette et le public aux anges, je ne cesserai de le répéter. Ce n'est pas ma tasse de thé mais je suis ravi de voir qu'un concert vaut le coup. Quelque peu emmerdé par des marchands ambulants qui nous poussent avec leurs pompes à bières gigantesques, on termine quand même de voir les amoureux de Jarvis souiller le sol de bonheur!

Puis longue pause méritée, on boit encore quelques trucs, histoire de terminer notre pauvre réserve de 20€ sur la carte du festival, puis on décide d'aller voir Simian Mobile Disco dont la prestation live est très bien. On ne sait pas si on a buggé ou si le festival s'est trompé mais on avait écrit 4h alors que visiblement, c'est sur la fin qu'on arrive (puisque le groupe termine à 4h15). Anyway. Des titres du très bon album précédent (1000 horses can't be wrong) sont joués, malgré la terrible chanson avec Beth Ditto (qui n'avait pas fait le déplacement je vous rassure). Etait-ce un vrai live? C'est une grande question. Car ils ont pleins de machines, et accompagnés d'ordinateurs. Alors à part quelques effets, je me demande toujours ce qu'ils ont vraiment joué. Qu'importe ils étaient assez amusants, sans plus. je les avais déjà vu quelques années auparavant pour un DJ Set, en live, c'est toujours pas mal, même si j'ai préféré le nouveau live de Digitalism le mois précédent à Berlin (concurrents directs), je ne leur jetterai pas la pierre. Leur nouvel album sacrément techno transe a le mérite de relancer un peu le bousin lorsque le duo patine dans la choucroute!

Bref, dernière bière de la soirée et puis on attend Carte Blanche. Duo formé par Riton et DJ Medhi. Esthétique lol de rigueur car lorsqu'ils apparaissent sur scène. C'est grosso modo la blague que va reprendre tout le monde : un noir en blanc (bon arabe, mais pour le facho qui risque de me lire, ça ne fera pas de grande différence), puis un blanc en noir. Deux danseuses, une noire qui porte du blanc et vous l'aurez deviné, une blanche qui porte du noir.
On n'est pas loin des clichés, mais c'est hyper détendu et Carte Blanche nous fait la totale 90's avec des tubes de dance réactualisés, un live tellement rigolo et tellement efficace qu'on danse à fond transpirés et trempés par la petite pluie. On adore et je ne peux que vous recommander d'aller les voir, ne serait-ce que que pour les chorégraphies des danseuses dignes de Gala -LOL-.

Puis, retour à l'auberge, encore plus tard où on constate qu'à 6h30 le jour se lève à peine!

Primavera Soundz & Too much ads 2/4

Un festival s'organise alors très souvent dans l'avion, pour déterminer sur les timetables quel groupe vaut plus le coup que d'autres. Et pour nous, de déceptions en déceptions, beaucoup se chevauchaient, certains que j'avais déjà vus et que je ne voulais pas revoir (à l'inverse de Gabrielle qui m'accompagnait) ou certains que je ne voulais pas du tout voir et que Gabrielle voulait voir...

Mais tout a commencé avec Emeralds. groupe faisant de l'electro très cool, plutôt molle et bon marché mais très satisfaisante sur disque. Jouant à la scène Pitchfork, le soleil encore brillant était là et accompagnait la curiosité de nos oreilles. Première déception,c'était fortement à chier. Rien de bien notable ce qui fait qu'au bout de 4 chansons, on a préféré se casser à l'auberge de jeunesse pour se couvrir (oui, car il faisait déjà assez frais en fait).

Le temps de faire un aller/retour et remplir ses poches d'alcools (zero contrôle au passage) histoire d'économiser nos maigres ressources financières... Car nous ne faisons pas les festivals avec 300 € d'argent à dépenser en alcool et merch pourris, c'est le minimum possible, maximum galère peut-être, mais notre niveau de revenu ne nous permet que de regarder les concerts sans se pinter grand luxe. Peut-être à l'inverse des milliers d'autres personnes qui sont là.

Le retour se refait et puis il est juste temps d'aller voir un morceau de PIL. Mais si, P.I.L Public Image Limited, le truc emmené par Rotten qui fait de la mauvaise musique. Et bien nous n'avons pas été déçus. Juste le temps d'entendre un massacre de leur Love Song rejouée version indie rock indigeste que Blank Dogs nous aura fait plus bander. Direction donc le Ray Ban Unplugged ou nous avons rigolé avec un anglais, en attendant le début du quatuor dans une scène minuscule.

Et là, je vais, comme à mon habitude, râler un bon coup! Les pauvres mecs, endorsés jusqu'à la moêlle, contraints de jouer le jeu de Ray-Ban.
"Ecoutez les mecs, on est vraiment une putain de grosse firme avec des moyens financiers qui feront bander n'importe quel gars sortant d'école de commerce, on emploie des pauvres connasses un peu bonnes vachement gratuitement pour vous mettre des lunettes sur les yeux. Vous jouez 30 minutes en portant nos lunettes, oui vous aurez l'air de bouffons jusqu'au bout, un peu comme Devo car vous aurez le même déguisement, mais comme la Ray-Ban est le seul accoutrement politiquement correct dans le monde du rock-n-roll, z'aurez pas le choix, ça va vous faire de la pub, en 27ème page du télé 7 jours catalan, franchement, vous devriez nous sucer la bite. Ah, au passage, vous serez filmés comme dans un zoo, et vous n'aurez rien à dire, non on a créé une scène ambiance pub de campagne, petit et intimiste quoi, oui ou seulement 40 personnes pourront vous voir..., ouais, sérieux, vous pourriez au moins nous faire un bon deep throat!"
Donc les pauvres Blank Dogs, qui sortaient à peine d'un show se retrouvent à jouer dans l'équivalent d'un salon d'un 2 pièces parisien à faire leurs balances tous seuls avec les lunettes... sur une scène de 4 mètres carrés.
Des sales connards de journaleux se partagent ridiculement le seul mètre de scène où on n'est pas assis pour photographier/filmer les lunettes. Sans rire, imaginez une scène de 40 personnes envahie par 10 photographes hystériques... Par A+B, tu ne vois plus rien du tout!

Les firmes n'en n'ont rien à branler des gens, Primavera 2, fans de musique, 0...

Heureusement, les mecs de Blank Dogs ont eu la bonne idée de massacrer leur concert en s'amusant à faire n'importe quoi puis rire de leur situation, on les aime, j'aurais personnellement porté un t-shirt Alain Afflelou pour l'occasion...

Cette triste histoire nous mettra d'accord avec Gabrielle de ne plus foutre les pieds chez Ray-Ban Unplugged. Fuck Off les connards de photographes, la pub déguisée et le système démerdes-toi parce qu'on te fait jouer...

Direction donc la San Miguel Stage où se joue Grinderman, projet de Nick Cave que je trouve foutrement bien plus couillu, le public en masse est à donf'. Puis Nick apparaît. Je ne suis pas un fan, mais je dois constater que ce connard a un potentiel attractif, un charisme hors-norme. Gabrielle toute tremblante est aux anges et sur scène c'est la foire. Passablement bourrés, c'est hyper classe et énergique, sans prise de tête. Nick Cave aura réussi la transformation pokemon du moyens crooner gothique romantique au rockeur sauvage et en feu. Sûrement que le mec a du talent, ouais et heureusement car c'était sacrément bon !

Pause pipi oblige, on a filé au travers des millions de gens -pisser un coup donc-, mais aussi pour voir en live le 1er EP de Suicide qui était rejoué ce soir là. J'adore Suicide, et je trouve que leurs musique est ahurissante pour l'époque. Quoiqu'un peu en deça de Silver Apples, je leur concède toujours une grande crédibilité. Alors à l'annonce du concert, j'étais fortement ému de me dire que je pourrais peut-être les voir. Surtout très flippé à l'idée de ce à quoi ça pourrait ressembler en 2011.
Et bien le duo s'éclate pendant les balances à nous jouer la mélodie de Ghost Rider. puis c'est la longue attente. Les punks ventripotents sur le retour, chauffés à blanc sont là, les jeunes sexys aux coupes de cheveux bien darks aussi. Le monde est assez impatient de voir le groupe de losers!
Et bien sur scène, c'est un peu laid. Accoutrés d'un vieux déguisement, Martin Rev, fait pitié, Alan Vega, grand pote de Christophe a l'air faussement bourré, visiblement à moitié content d'être là. Puis l'ambiance se détend sur Johnny pour finir dans de grands moments à mi-chemin entre la joie de les avoir vu et la consternation d'un très mauvais live (car il faut dire ce qui est, Suicide sans un son de malade, c'est quand même pas terrible aujourd'hui...).

Fin de Suicide un peu décatie. On file au Llevant pour Interpol. Je remercie Gabrielle de m'avoir laissé voir le duo en entier au détriment d'Interpol, que j'avais déjà vu à Marseille il y a quelques mois et qui ne m'avait pas laissé de souvenir imperrissable.

On arrive sur la fin, toujours ok et impeccable, meilleur qu'à Marseille, c'est parfait pour terminer en se reposant quelques peu!
L'heure avance et le concert se finit. Gabrielle me tanne pour aller mater Salem. personnellement, je savais à quoi m'attendre : un live désastreux.

Mais peu importe, on arrive face à un public de Witch Houseux complètement à donf, les capuches/écharpes pointillent le public visiblement très enthousiaste. Puis quand le groupe arrive après une tonne de fumée et que les premiers beats sortent, les clowns de Salem prennent un malin plaisir à faire dégager absolument tous les gens qui viennent par hype en massacrant leurs chansons. Un vieux rap complètement flemmard est posé sur deux titres par un improbable humanoïde en caleçon jaune et casquette goofy. Finissant de vider l'auditoire, le groupe se reconcentre alors sur leur maëlstrom de beats syncopés, de nappes ultrakitsh et sur leur absence de sympathie envers le public. Absence totale d'énergie, volonté objective de faire du mou, je kiffe car c'est très drôle de voir les encapuchonnés tenter de danser sur un rythme qui n'existe pas.

Assis depuis bientôt 30 minutes, on commence à fatiguer, moment où on décide d'aller voir The Flaming Lips sur la scène San Miguel.

Eh bien mon vieux. à vrai dire, je n'aurais pas cru qu'un groupe aussi moyen puisse réunir autant de gens. La scène blindée à l'extrème est très bruyante et nous, on s'emmerde. On attend de loin en éclusant vaguement nos Jäggermeister et notre vodka entrée en fraude en cocktail minute maid. L'arrivée de Factory Floor à la scène ATP (où se trouvait Salem) nous fait remuer.

Quand le trio arrive avec ses boucles d'épileptique et qu'il entame son long EP, je suis aux anges. Très à fond! Les mélanges d'alcools et de Red bull aidant probablement à être dans le mood, Gabrielle a plus de mal. Elle se fait carrément chier pour être honnête. La fatigue se fait sentir (il est 4 heures passées) et Suuns joue en même temps sur la Ray-Ban Stage.

Alors go, les Canadiens sont peut-être un des groupe que j'ai préféré en 2010 sur album, je suis très anxieux pour leur venue sur scène. Du fait de l'horaire avancé, de la fatigue (ils jouent un peu partout en Europe) et de notre état de décrépitude.

Mais on arrive pile poil pendant Arena, hit electro lunaire, tuerie psyché rock. Le chanteur est hyper à fond, joue avec ses tripes, le groupe est génial, de bout en bout, aucun moment ne me lasse (même des titres plus mous comme PIE IX). Gabrielle visiblement hyper claquée part s'asseoir et attends la fin du show, que je m'éclate puis que nous rentrions gentiment à l'auberge de jeunesse, réveiller une chambre de nazes.
Le premier jour de festival nous rend heureux, mais pas trop non plus...

Primavera Soundz & Too much ads 1/4

Ok, certains se foutront de ma gueule, mais en arrivant au Primavera Sound (enfin, plus à Barcelone en soi) j'ai découvert que la San Miguel est en fait une bière et que le Primavera San Miguel (donc) est un festival avec une affiche de malade, mais également une grosse bonne campane de pub.

Malins les cocos, avec les 30 degrés de chaleur, foutre des images de bières glacées partout, c'est un bon moyen de se faire de la thune, plein de thune, des wagons de thunes, jusqu'à l'écoeurement.

Bref, croyez-le ou non, je n'ai jamais vraiment foutu les pieds dans un vrai festival, c'est à dire un festival avec vraiment beaucoup de monde (plus de 40 000 personnes le vendredi soir, théoriquement).

Alors voilà, avec nos gentilles gueules d'amours, on se pointe au festival le jeudi soir, non blasés d'avoir raté ces connards d'Echo & the Bunnymen qui te rejouaient Crocodiles et Heaven Up There (deux des albums qui ont bercé ma tendre adolescence qui n'est pas si éloignée) -et groupe à qui je prête énormément de talent dans le genre de la new-wave de triste- le mercredi soir, soit pile au moment où on a réussi à atterrir...

Bref, nos gentilles gueules d'anges, après avoir fait le plein de sandwiches à base de graisse frite et d'eau va faire la queue comme d'autres centaines de connards. File interminable, on entend déjà quelques groupes de loin, le temps de récupérer nos bracelets en tissus classe... comment ça, en plastique? Pour les 3 jours, ça va tenir? Et que quoi??? Qu'est-ce que c'est que cette carte moisie avec un QR Code? Ma carte de quoi? de paiement?

ah bon! alors qu'on vous explique, apparemment, le San Miguel a du embaucher un cabinet de consulting en chiasse massive. Sans vraiment demander l'avis des festivaliers, le système de paiement se fait d'une façon bien laide : recharger une carte personnelle en blé puis se pointer à un stand commander et se faire retirer de la carte un montant en argent.
Alors bien vénères d'être obligés d'utiliser ça, on se pointe au premier stand pour demander si le paiement cash est possible, et combien coûte une bière?
Première nouvelle, les mecs exploités gratos contre un pass n'en savent strictement quedalle. En apparence, il faut vraiment recharger sa carte pour pouvoir boire, manger, acheter des disques, prouver que tu n'es pas un sale connard de resquilleur.

On nous explique que si on perd la carte, on l'a dans le cul et que si on te la vole, c'est 10 € pour en racheter une sinon tu ne peux pas re-rentrer dans le festival, et que bien évidemment, tout ton blé ne te seras jamais rendu. Mais il te faut au préalablement porter plainte (alors là, passez moi l'expression trve lvlz, mais je me vois mal porter plainte en catalan pour une vieille carte plastique... bref)
En revanche, bienheureux que tu es, tu pourras aller online t'enregistrer et faire assimiler à ton nom, ton numéro de carte (qu'ils te donnent à l'entrée contre un billet nominatif;  SOIT DIT EN PASSANT)...

Une fois fait tout cela, enjoy une re-queue de 30 minutes pour recharger en cash ou en visa ta carte de festival.




Quelques remarques :
Tout d'abord, vous êtes des putes!
- Et oui, je pèse mes mots, car ce genre de vente forcée est proprement ahurissante et ne réduit aucunement les attentes car on fait la queue pour recharger sa carte, on fait la queue pour commander et on refait la queue pour chercher les boissons... 3 au lieu d'une seule, soit presque 30 minutes à chaque fois pour 2 bières.

- RE-putes, car en fin de compte, ce système de merde n'a été effectif que 4 heures peut-être. Toutes les machines tombant en rade les unes après les autres, les bars ont été contraints de revenir à l'argent réel, celui qui te permet de savoir combien tu dépenses vraiment.

- Re-re putes car le site internet où le rechargement de cartes devait se faire était offline pendant presque toute la durée du festival (QUELLE SURPRIIISE), impossible de se loguer pour assimiler carte et nom (et je reprécise qu'à l'entrée, les billets sont NOMINATIFS, soit à l'endroit où sont délivrées les cartes...) et que le paiement par paypal multiplie encore et toujours les intermédiaires...

- RE-RE-RE-GROSSES PUTES : cet enregistrement était le seul moyen de récupérer le blé non consommé sur cette carte plastique à la fin du festival...

Les firmes n'en n'ont rien à branler des gens, Primavera 1, fans de musique, 0...
(Il est néanmoins très probable que ce système fleurisse partout)

Mais bon, faisant fi de tout cela, il est temps de vous présenter l'endroit.
Le Primavera c'est plusieurs scènes qui jouent en même temps (ou pas toujours) plus ou moins éloignées.
Nous sommes allés vraiment voir des groupes sur les scènes Pitchfork, ATP, Ray-Ban (+RBunplugged), Llevant, San Miguel. Les autres (Jäggermeister/Vice + Adidas) n'ont éveillé notre curiosité que quelques minutes pour attendre en chillax la venue d'autres groupes dans des scènes plus importantes.
Il faut savoir que pour rejoindre la scène Llevant depuis la Pitchfork, il faut à peu près 20 minutes de marche.

Vous aurez noté au passage, la cruelle publicité concédée aux noms des scènes? Le problème avec le San Miguel, c'est qu'il faut faire abstraction de la pub la pub la pub, omniprésente et chiasse à l'extrême, parce qu'à un moment, moi, ça me gave.

Enfin, c'était au bord de la mer donc coolitos ++ avec de gros doutes quant à la possibilité d'une évacuation d'urgence me souffle Gabrielle (dont la paranoïa aigüe est tout à fait à propos!).

Barcelona et tourista

C'est ce qui manque peut-être un peu à Berlin, une architecture du XVIè siècle (bon pour sa défense, tout le monde ne peut pas se faire bomber la gueule en masse). Des rues petites et qui puent, des gens qui ont le sang chaud (et pour cause, finale de la coupe de la ligue je crois, oui parce qu'en vrai je n'en ai rien à foutre !), mais aussi des FRUITS et une ambiance festive digne d'un mauvais dépliant d'une agence Thomas Cook qui pourrait être représentée par des litres de vomis de macédoine...

Ambiance festive.

AMBIANCE F.E.S.T.I.VE.
Tu as compris?

Le tourisme made in Barcelona ne sera pas tellement détaillé ici, car à part un musée d'art moderne, les bâtiments de Gaudì, des marchés, le Barillo Gothico, des clubs, les Remblas, la plage, de la cerveza, des tapas, on a survolé la ville (dis comme ça, j'ai l'impression d'avoir fait beaucoup de choses, mais en vrai c'était très rapide !)

On l'a quand même suffisamment arpentée pour se rendre compte que le tourisme est un fléau par ici, un peu comme à Paris où, BORDEL DE MERDE, les touristes, les vrais prennent tout en photo, achètent un nombre incalculable de merdes, flambent un montant de fric indécent en conneries, et se font baiser en permanence avec le sourire...

Oui, ces abrutis de touristes font grimper les prix, rendent tout inabordable (va te loger pas cher à Barcelone et revient me parler)... se déplacent en MEUTE, survolent les choses qu'on daigne leur montrer... tristesse.
Mais à la différence d'une ville comme Berlin, les Barcelonais semblent résignés à cela, et puis accueillent les gens avec sourire et amabilité, dans l'ensemble. Ils ne rechignent pas à parler anglais, et puis tout est à peu près ouvert 24/24 (bon allez, 20/24) pour notre plus grand bonheur.

Les vendeurs de "Cerveza" qui hantent les rues à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit se font un peu de blé en vendant à la sauvette de la mauvaise bière glaciale qu'il est de coutume d'ingurgiter pour se rafraîchir. Ici, les gens zonent, sont assis dans la rue et rient. Les prix sont bas et il est facile de s'éclater pour pas trop trop cher, à la différence de la France où deux bières dans un bar te font parfois sacrément mal au cul.

Puis vers minuit/1h, les clubs se remplissent. J'ai pris l'habitude à Berlin d'avoir l'air normal, enfin, pas trop à l'ouest quand je veux rentrer dans un club, mais surtout avoir l'air allemand. Difficile de mentir à un doormen quand on arrive à 5 ou 6 avec des chapeaux de cow-boys orangés, des lunettes de soleil et qu'on est passablement déchirés. Avoir l'air allemand c'est être excédé par ces mecs là justement et avoir l'air sobre, en n'importe quelle circonstance.

A Barcelone, les videurs s'en foutent royalement. Ils sont même sympa avec toi, et t'accueillent avec le sourire dans l'ensemble. Les Barcelonais ont même l'air ravi de pouvoir teuffer avec des cars d'américaines en suitance sévère ; et ça, les costauds à l'entrée le savent.

Puis, une fois dans les clubs on déchante. Les prix d'entrée sont aussi hauts qu'à Paris, les conso à peine moins chères, mais surtout la musique est mauvaise. Ici le concept de clubbing s'accompagne de coin VIP, arrivée en limo pour certains endroits, voire, espace lounge, canapés blancs, néons pourpres, bleus et roses... luxe à deux balles et mon cul en chou-fleur. Ces places se remplissent d'odeurs de gel et d'antitranspirant milieu de gammes.
-et ce, même dans des clubs ambiance underground- (bon, limo en moins, je te l'accorde).

Barcelone, c'est plutôt la Mecque pour les étrangères légèrement en surpoids qui viendront mollement danser sur de la mauvaise house croyant être dans la meilleure soirée de la semaine. Preuve en est leurs 200 photos de la soirée, top réussite avec flash incorporé...
Se grefferont à ces wagons de blondes, brunes, rousses, habillées en blanc des mecs trop costauds qui arborent de fiers t-shirts à motifs argentés, des cheveux en brosse et qui peuvent parfosi idéaliser Tony Montana.

Mais revenons à nos moutons, je ne suis pas allé à Barcelone pour tenter la vie nocturne, mais plutôt pour m'éclater sur le Primavera...

Berlin tourista

Ce blog va maintenant faire écho de ma vie à Berlin.

Notamment parce que j'y vis, mais également parce que je ne suis pas entièrement satisfait en permanence.

On va couper très court au débat, oui, Berlin rocks, Berlin est une des ville les plus incroyable qu'il m'ait été donné de voir, mieux que Paris et Londres, mieux que Barcelone et Rome. Je ne parle que d'expérience, n'ayant pas encore eu l'occasion de me casser en Europe de l'Est, aux USA, à Bruxelles par exemple.

Berlin est une ville attractive qu'il faut respecter, et ce respect commence dès qu'on arrive à l'aéroport. Si on reste en pays Européen, il reste quelques différences qui font à la fois le charme et les difficultés de la ville.

Voici un petit guide de survie en univers Berlinois, mais avant toute chose, je vais vous présenter quelques chroniques de Barcelone.

Quand les vieux seront morts

Et que la Terre ne sera plus qu'un champ de ruines radioactives, je continuerai à danser sur //Tense//, sur les trois insupportables du corps mince de Françoise, sur les débiles de Death Set et sur Reich & Bleich, jusqu'à ce que vous me laissiez tranquille !

Pourquoi?



Parce que grâce à //Tense//, la part happy-homo de l'EBM peut s'affranchir au second degré sur des grossbass héritées de ministry, 242, Liaisons Dangereuses et tout, et tout, et ouais.





Parce que LCMDF font chier à être les trois nanas les plus cool de la semaine (enfin, d'il y a deux semaines, ou trois), mais que leurs louds sont nourissantes comme un fish & chips




Car Death Set, c'est youth & electrical jusque dans ta moëlle. Un 2è album qui entame le saucisson et qui frôle l'énergie punkadébile de 12 jeunes qui sautent partout grâce à leurs casquettes magiques et fluos. Mais quand même sacrément moches.




Enfin, Reich & Bleich, car leur album est ce qui se fait de mieux depuis 4 mois dans la planète électronique : un album plus complexe que les non moins excellentes trois premières chansons qui ne finissent pas par saoûler. Des retours à la Franz & Shape qui font plaisir.


Et puis comme ça, j'en profite pour rajouter quelques couleurs à ce triste blog.