Primavera Sounds & Too Much Ads 4/4

Troisième et dernier jour. Le programme est un petit peu plus simple car à défaut de voir Blondes et leur géniale electro psyché (qui en fait, jouera hyper tard le dimanche pendant la nuit et comme je travaille il m'était difficile de prendre aussi un lundi, ça fait qu'on va les louper, mais ça fait partie des groupes que je voulais absolument voir avec Suuns et Factory Floor, mais bref, je ne vais rien dire à part que ça ne sert à rien de les annoncer comme partie intégrante du festival alors qu'en fait ils n'en font pas partie vraiment, bref, je suis désolé de cette courte appartée), on va se taper des groupes pas forcément folichons.

Donc on commence par Warpaint, au soleil, assis de loin pendant un super concert. Je suis plus fan de l'EP que de l'album, mais il est tout de même hyper bien. Sur scène, c'est pareil. Malheureusement nazes, on profite en buvant une n-ième binouze et en kiffant les mélodies POPAMERESUCREES de leur INDIEPOPAMERESUCREE. Warpaint a été un sacré prétendant au meilleur album de 2010!

Bref, le concert se termine, et on file voir tune-yards au Pitchfork. Et c'est re-re-relong trajet de 20 minutes entre les deux scènes. Avant de se rendre compte qu'on n'entend rien ; pollués par Fleet Foxes qui joue, une fois de plus bien trop fort sur la scène San Miguel (!!!). Déception pas si grave car je m'y attendais Tune-Yards c'est tellement à chier qu'on préfère rire sur les mauvaises vocalises de la chanteuse! Alors on va s'asseoir très loin dans la pelouse pour regarder d'un oeil distrait Fleet Foxes et chier sur le look des festivaliers et leur incessante volonté d'avoir l'air outrageusement cool. Lunettes Ray-Ban en masses et faux air destroy, bref. Puis on descend pour Neubauten car Gabrielle voulait les voir, pas moi. Mais comme je suis un mec sympa, je l'ai accompagnée et puis finalement, c'était bien car ils ont rejoué des trucs de la période Haus der Lüge et pas des nouveautés dont personne n'a rien à branler. On rigole sur les fans qui arborent tous le même t-shirt et sur la gueule de Blixa Bargeld qui a sacrément une trogne de poivrot, mais pas autant que son bassiste!

Apparté importante : il est astucieux de vouloir avoir l'air cool et fan d'un groupe en portant un t-shirt de lui.
Ceci est possible dans deux cas : si ton t-shirt date de l'âge d'or du groupe et que tu étais en âge de pouvoir l'écouter soit pour les jeunes, 8 ou 12 ans avant leur naissance (pour Neubauten, des années 80, ce qui veut dire que si tu étais fan à cette époque, tu es soit mort d'une quelconque maladie, soit d'une OD de crack) soit tu portes un t-shirt d'un side-project de black metal d'un des membres. Hors ces deux-cas là il est exclu de vouloir porter un t-shirt d'un groupe à son concert, surtout quand il est acheté 20 minutes avant à 42 € au stand et qu'il porte encore les pliures du carton d'emballage!

Bref, à force de goleri sur les gens, notamment le mec portant le t-shirt le plus improbable du festival (soit LA MISE A JOUR DU FANSITE NON OFFICIEL DE NEUBAUTEN -SI, SI, CA EXISTE) on est quand même bien heureux d'avoir pécho des boules quiès car les perceuses à donf sur des poutres en métal, ça fait chier les gens et ça me fait rigoler. Neubauten, c'est un peu comme Salem, sans les artifices!

On kiffe, on boit, on finit notre vodka puis on va faire pipi (cette fois-ci c'est ma faute !). Nous avons la bonne surprise de constater que tout le festival commence à sentir le purin!

Puis on monte voir Matthew Dear car le concert touche à sa fin, en notant quelques zones qui avaient l'air bien chillax (expression empruntée) mais où des mecs pissent à la chaîne, too bad.
Matthew Dear live, je me dois de préciser. Kézaco? et bien on ne sauras pas vraiment car c'était putain d'a chier. Désolé pour la violence dont j'écris ça ! J'adorais son autre projet Audion, j'adorais Asa Breed, mais là en live, ça manquait de tout. D'énergie, d'utilité même à la musique. Très mauvais et mégalo, Matthew n'arrive pas à nous plaire, tant pis, on termine par voir PJ Harvey, voulant mater quelque chose qui peut-être nous plairait.

Gabrielle, sacrément optimiste espérait que Nick Cave soit resté pour faire le featuring de la mort, moi je n'y croyait pas trop. Tout d'abord parce qu'après l'avoir vu de manière désastreuse à Paris/Olympia février où elle nous avait joué avec une une trop grande théâtralité un set déjà calibré pour les festivals estivaux, j'avais très peur de la redite. Et guess what? J'avais raison. Au milieu de la moitié d'un public en manque total d'objectivité, PJ ne se foule pas trop la rate. Certes, elle est plus belle qu'avant, mais son album Let England Shake, assez moyen en soi et en live, est désespérant d'ennui. Différence notable par rapport à Paris, sa robe est blanche. Ok.
C'est tout.

Blasé de tout ça, on abandonne et préférant zapper Kode 9 car jouant à 04h30, on n'avait pas la foi de se taper les Swans ni autre, donc retour tranquillement à l'hôtel, puis Gabrielle, curieuse de voir à quoi ressemble le Razzmatazz me motive à y faire un petit tour. Barcelone a gagné une coupe quelconque ce soir-là, les jeunes en liesse se saoûlent la gueule et puis on termine notre périple dans un club gigantesque, véritable machine à fric, après avoir filé au préalable nos bracelets du festival à des gens qui ressemblaient à des pickpockets, pour qu'eux aussi puissent profiter de la soirée...

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