Pourquoi j'ai fini par haïr les métalleux

Je vous préviens, ce billet n'a pas vocation à faire sourire, il n'a pas vocation à traiter avec tendresse les métalleux. Ce billet va chier du sang noir, de la merde et de la haine.

J'ai fini, de mauvaises expériences en mauvaises expériences, par haïr les métalleux. Non pas pour des raisons d'esthétique foireuse qui louche sévèrement sur le mauvais goût faisandé, non pas pour la musique, ni même pour l'inculture crasse du milieu et son étroitesse intellectuelle. Non non non, les raisons sont autres ; toutes autres.

Précisons à ce titre que l'objet de ce billet n'a rien d'un conflit intestinal ou d'une guerre de clocher entre death/grind/sludge/doom/black/heavy/etc. Rien à voir non plus avec une guerre idéologique entre goth et metal, hip-hop et metal... Rien non plus d'une confrontation entre indie et métaleux. La baston entre les deux n'a même plus lieu d'être étant donné que des groupes à lunettes carrées (et musique chiante) ont réussi à populariser le concept qu'assumer son côté métaleux est quelque chose de non risible et qui rajoute forcément une putain de crédibilité...

Non, la raison est complexe et n'est pas le résultat d'une étude sociologique. C'est simplement une constation personnelle, mon ressenti. Je me dois de préciser -enfin- qu'au départ, je souhaitais parler de tout ça avec humour, de façon détachée et overcool, mais à force de relecture et réécriture, l'envie m'est passée comme quand tu as envie de faire caca sans le pouvoir car ce n'est pas le moment et que donc tu serres très fort pour que ça remonte momentanément (oublie pas de fermer la bouche du coup).

Pour des raisons obscures de mon passé, je me suis souvent retrouvé à côtoyer ces personnes. Alors certes, il faut bien se garder de généraliser de façon absolutiste ce qu'est un métaleux. Tout le monde sait très bien que c'est un univers nébuleux dont j'excluerai volontairement les passionnés extrémistes de musique (mais qui de facto sont plus que métaleux), les jeunes de 12 à 21 ans (qui par leur côté immature et délicieusement adolescent sont trop influençables) et enfin les trve, les norvégiens coprophages et hémophages, extrémistes de la pensée.

Il reste donc deux catégories simples.

Tout d'abord le terrible "metal à papa" caractérisé par ces horreurs que sont AC/DC, Deep Purple et Pink Floyd et Muse (oui, ce sont des groupes de metal, non non pas de hard rock, ni de hard-rock psyché), car plus loin que l'hédonisme du fan invétéré souvent plus ouvert d'esprit, le métaleux lambda saura que les Beatles, ça gratouille pas assez, qu'il lui faut quelque chose de "dur", de "viril", "d'homme". C'est pour cela que pour des raisons obscures depuis des décennies, le mauvais goût a pénétré parmi tous les interstices de votre liberté conditionnelle. Ces standards de merde éculés et inutiles sont entendus et réentendus jusqu'à l'overdose que ce soit à un mariage, une soirée organisée par un mec qui sent qu'il faut mettre la purée, qui doit mettre la rage et se sentir vivre (ceci est valable pour le mec qui vit sa vie à 200% dans les bouchons le lundi matin), dans des boîtes de merde ou pire encore, dans tout pub de merde complètement interchangeable avec un groupe de merde à reprises de merde qui va parfois commettre l'affront de chanter grâce à l'aide d'une partition.

Le terrible amalgame assimilant Pink Floyd au metal est volontaire car cela provient de ce mec là. Souvent caractérisé par des cheveux pleins de gel, des lunettes ou pas, un discret dragon, des Katanas au dessus de son lit, et un embonpoint manifeste, parfois même un tatouage, il est le responsable de cette classification merdique. Ce mec, ce crétin ne vaut pas la peine qu'on s'attarde à lui car on le connaît trop bien ce regard mouillé ; heureux de trouver un compagnon d'infortune au goûter d'anniversaire du petit de la tante du pote et qui va te harasser de phrases cultes et de références évidentes ("la scène quand le bébé y meurt dans Trainspotting, elle est horriiiible, ce film il est tellement glauque"). Ce mec là, il va te demander directement ce que TOI tu écoutes. Peu importe la réponse, il y aura invariablement la même question qui reviendra systématiquement après : "et AC/DC?"...

Ce mec n'est simplement pas intéressant. Pas besoin de l'appeler un Kevin, soyons honnête, c'est un beauf, appelons un chat un chat. (Si tu es concerné par ce billet, saches que tu peux m'envoyer des mails d'insultes à l'adresse suivante : ichokedlndlvlc[at]gmail[dot]com -merci-).

Parallèlement à tout ça, je distingue l'autre métaleux (ou plutôt 70% des gens peuplant cette catégorie résiduelle), celui pour qui le metal c'est la vie, sa passion et qui va emmerder le reste du monde avec (oui car le premier mec va pas te faire chier plus de 15 minutes). Non, celui ci se distingue pour plusieurs raisons : tout d'abord, il a une fâcheuse tendance à se déplacer en meute. En clan, et comme la pratique le veut, lorsqu'un con est dans un groupe, le groupe est au niveau du con.

Ce constat triste devrait te laisser indifférent. Pourtant ce que j'ai remarqué, c'est la pauvreté intellectuelle de ce milieu. Quand la seule référence culturelle évidente autre que musicale est ce grand artiste de Luis Royo, il ne nous reste plus que la possibilité de se suicider par ingestion intoxicative de dentifrice.

La meute de métaleux a une furieuse tendance à être un enfant bâtard de raciste sexiste, puceau fermé d'esprit et obstiné. Certes, il faut préciser que la dynamique du groupe peut empêcher l'accumulation de toutes ces tares, heureusement !

Chose certaine s'il en est, le métaleux a une fâcheuse tendance à vouloir s'imposer dans n'importe quel évènement, du moment qu'il est un peu dark, pourvu qu'il y ait de la meuf et des bières, par peur panique des autres alcools forts peut-être ? (Bon, ceci dit, ce soir je bois un thé au gin et c'est tellement dégueulasse que je regrette amèrement une bière). On l'a tous entendu le mec qui gueule dans le fumoir des paroles daubées de Motörhead, ou de Forgotten Tomb, mais qui se rapprochera plus des borborygmes abscons d'Abruptum ; à comparer la taille de la bite du talent de la rapidité du batteur de Satyricon par rapport à celui d'Emil Dragutinovic. Il n'y a pas d'échappatoire, ta conversation est dès à présent foutue. De plus, le métaleux se plait à la critique constructive. Exercice dans lequel il excelle, et qui la plupart du temps sera aussi consistante qu'une galette de pain azyme : "c'est nul", "on se fait chier", "regarde l'autre pédé là"...

A vrai dire, je l'ai bien souvent entendu.

Et pourtant, on sait bien que les métaleux, sautant à pieds-joint dans une sous-culture devraient être du genre plus tolérants. Mais non, il n'en est rien. Souvent limité dans ses 25 références qu'il se gargarisera à ressasser en boucle, j'ai fini par me lasser de ce public.

Les seuls avantages étant qu'ils ont quand même des t-shirt foutrement cool, qu'ils sont plutôt dans l'ensemble non-violents. Alors tant mieux.

Ah oui aussi : on les voit de loin, alors, on peut les éviter.

La semaine prochaine, je finirai par vous dire pourquoi je déteste le milieu indus

(NB : Les libellés ne sont pas de moi, enfin pas tous)

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